
L’assurance emprunteur est une garantie souvent exigée par les établissements prêteurs lors de la souscription d’un crédit immobilier.
Elle permet de couvrir les risques liés à l’incapacité de remboursement du prêt en cas de décès, d’invalidité ou de perte d’emploi de l’emprunteur.
Toutefois, certaines personnes peuvent faire face à un refus d’assurance emprunteur. Pourquoi cela arrive et que faire dans le cas où vous devez y faire face ? On vous explique tout.
Les raisons d’un refus d’assurance emprunteur
Plusieurs facteurs peuvent conduire à un refus d’assurance emprunteur. En voici quelques uns.
L’état de santé
Un état de santé dégradé peut constituer un obstacle à l’obtention d’une assurance emprunteur. En effet, les assureurs considèrent qu’une personne en mauvaise santé présente un risque médical plus élevé, et donc un risque de sinistre plus important, c’est-à-dire le nom remboursement du prêt. Cela concerne notamment les antécédents médicaux, les maladies chroniques ou les problèmes de santé récurrents.
L’âge
Un âge avancé peut également être un motif de refus d’assurance emprunteur. Les personnes âgées sont souvent considérées comme plus vulnérables face aux risques de santé et d’accidents. De ce fait, les assureurs estiment que le risque de sinistre est proportionnellement plus élevé pour cette catégorie d’emprunteurs et que le prêt risque de ne pas aller à son terme.
L’activité professionnelle
Certains métiers peuvent être jugés à risque par les compagnies d’assurance, en raison d’un taux d’accident plus élevé ou d’une exposition à des dangers particuliers. Les travailleurs indépendants, les professions libérales ou les intermittents du spectacle font notamment partie des profils qui peuvent rencontrer des difficultés pour souscrire une assurance emprunteur associée à leur prêt, auprès d’une banque ou d’une compagne d’assurance.
Les solutions alternatives en cas de refus d’assurance emprunteur
Face à un refus d’assurance emprunteur, il existe plusieurs options pour contourner cette situation et réussir à obtenir une garantie.
Souscrire auprès d’un autre assureur
Tous les assureurs n’appliquent pas les mêmes critères d’évaluation du risque. En cas de refus, il est donc conseillé de faire jouer la concurrence et de solliciter plusieurs compagnies d’assurance pour trouver celle qui acceptera de couvrir votre profil d’emprunteur.
Opter pour une délégation d’assurance
La délégation d’assurance consiste à choisir un contrat d’assurance emprunteur différent de celui proposé par l’établissement prêteur. Cette solution permet de rechercher un assureur spécialisé dans les profils à risque, qui sera plus encline à proposer une couverture adaptée après analyse de votre dossier.
Demander une surprime
Dans certains cas, l’assureur peut accepter de couvrir l’emprunteur moyennant une surprime d’assurance. Cela signifie que l’emprunteur devra payer une cotisation plus élevée pour compenser le risque supplémentaire. Bien que cela représente un coût additionnel, cette option permet néanmoins de bénéficier d’une assurance emprunteur.
Négocier des garanties partielles
Il est parfois possible de négocier avec l’assureur pour obtenir une couverture partielle des risques. Par exemple, l’emprunteur pourrait être couvert en cas de décès et d’invalidité, mais pas pour la perte d’emploi. Cette solution permet de limiter le risque tout en offrant une protection minimale à l’emprunteur.
Les dispositifs légaux en faveur des personnes à risque
Pour faciliter l’accès à l’assurance emprunteur aux personnes présentant un risque aggravé de santé, plusieurs dispositifs ont été mis en place.
La convention AERAS
La convention s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé (AERAS) a pour objectif de favoriser l’accès au crédit et à l’assurance emprunteur pour les personnes présentant un risque aggravé de santé. Cette convention prévoit notamment un examen approfondi du dossier médical et la possibilité de faire appel à des médecins-conseils.
Le droit à l’oubli
Le droit à l’oubli permet aux anciens malades du cancer de ne plus avoir à déclarer leur pathologie après un certain délai, généralement 10 ans après la fin du traitement. Ce dispositif facilite l’accès à l’assurance emprunteur en évitant que ces personnes soient pénalisées par leur antécédent médical.
En somme, le refus d’assurance emprunteur peut être lié à différents facteurs tels que l’état de santé, l’âge ou l’activité professionnelle. Toutefois, il existe plusieurs alternatives pour contourner cette situation et obtenir une garantie. Il est important de ne pas se décourager face à un refus et d’explorer les différentes options disponibles pour sécuriser son projet immobilier.